Un cri d’alerte et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

En quelques secondes la vie d’un homme bascule en enfer.

De la fameuse dictée qui fut le prétexte à son arrestation à la " parade de dégradation " dans la grande cour de l'Ecole militaire ; de l'île du Diable au tristement célèbre procès de Rennes ; du mémorable
J'accuse de Zola à la réhabilitation douze longues années après son arrestation, le capitaine Dreyfus revit et tente de comprendre la catastrophe qui s'abat sur lui.

Grâce à cette démarche intellectuelle, une foi inébranlable en sa patrie et surtout une volonté de fer, il va sortir par l’intérieur de cet enfermement kafkaïen et devenir le premier acteur de sa propre réhabilitation.

Une pièce psychologique donc, pour que, selon l'expression consacrée, "
ça ne se reproduise pas". Ce cri d’alerte est aussi et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

D.A, mai 2007.

dimanche 30 septembre 2007

DEBAT DU 30 SEPTEMBRE: combatif... et toujours aussi émouvant





L'un des tous grands spécialistes de "l'Affaire", le professeur Michel Drouin et son collègue très médiatisé Michel Winock (qui vient d'ailleurs de publier une biographie de Clémenceau remarquable... et remarquée) étaient réunis cet AM sur la scène du Guichet Montparnasse.

Ils ne furent pas d'accord sur tout, loin s'en faut. Le premier, très ému en parlant de Madeleine, petite fille de Dreyfus assassinée à Auschwitz, concluait que "l'Affaire" avait laissé des traces indélébiles dans les esprits, que l'Armée n'avait jamais vraiment fait son mea culpa et que tout n'avait donc pas été réglé en 1906; le second, plus optimiste, voyant au contraire dans la réhabilitation de Dreyfus la victoire de la Justice et d'une "certaine France".

Le débat fut passionné et terriblement argumenté pour ces deux historiens de grand talent, complices de longue date.
Le vrai gagnant de ce duel amical fut évidemment le Public, nombreux et attentif, qui posa des questions variées et enrichissantes.

Le programmateur du fameux "théâtre de la Cité" de Nice était dans la salle (en vue d'une tournée de la pièce dans le Midi) ainsi que Valérie Hannin, directrice de la rédaction de notre partenaire-presse "L'HISTOIRE" avec qui était organisée cette journée.

Encore un moment riche en réflexions et en émotions, donc.

A suivre dimanche prochain: l'intervention tant attendue du professeur Vincent Duclert, avec l'Ecole Normale Supérieure...

jeudi 27 septembre 2007

DEBAT avec les ENSEIGNANTS d'HISTOIRE-GEOGRAPHIE de l'ACADEMIE DE PARIS au lycée Henri IV


Ma camarade de scène Perrine Dauger et moi-même étions réunis ce jour au lycée Henri IV à l'invitation du Rectorat de l'Académie de Paris (avec l'historien Michel Drouin, Yaël Perl-Ruiz et Pierrette Dupoyet) afin de présenter notre pièce aux enseignants d'histoire-géographie des lycées parisiens. Bien peu parmi les 900 invités avaient malheureusement fait le déplacement en ce mercredi après-midi, alors qu'ils y avaient été conviés par Jean-Pierre Lauby, Inspecteur d'Académie, plusieurs semaines auparavant! Dommage vraiment que le corps enseignant parisien ne s'intéresse pas d'avantage à ce qui concerne l'Affaire Dreyfus, l'un des événements les plus marquants de l'histoire de notre pays et partie intégrante des programmes scolaires.

Heureusement, quelques-uns avaient tout de même répondu présents (et même en provenance de l'enseignement "libre" puisqu'une professeur d'histoire de la fameuse Ecole alsacienne était présente), aux côtés d'une classe de Seconde d'Henri IV, déjà venue voir la pièce et qui a activement participé à cette confrontation.

Le débat put donc malgré tout avoir lieu. Il était animé par l'Inspecteur général de l'Education Nationale Laurent Wirth (au centre sur la photo et qui avait évidemment vu la pièce) et se révéla très riche et intéressant.

En espérant bien entendu que la dizaine de professeurs présents aura été convaincue par l'intérêt de la pièce pour les jeunes lycéens dont elle a la charge, et que nous retrouverons donc prochainement les enseignants et leurs élèves au Guichet Montparnasse!... ou pourquoi pas venir jouer dans les établissements après le 20 octobre?

David Arveiller

lundi 24 septembre 2007

Compte-rendu du débat du 23 septembre 2007: émouvant...




Me Jean-Denis Bredin, de l'Académie Française, le professeur Philippe Oriol, les journalistes Ivan Levaï et Pierre Thivolet, Yaël Perl-Ruiz et Martine Le Blond Zola nous ont fait l'honneur et l'amitié de se réunir dimanche 23 septembre au théâtre du Guichet Montparnasse pour la pièce et le débat qui suivait
(L'héritage de l'Affaire, comme l'avait intitulé Philippe Oriol compte-tenu de la présence exceptionnelle des arrières-petites filles du capitaine Dreyfus et d'Emile Zola).

Dans la petite salle pleine à craquer, une quinzaine d'élèves de classe de Seconde du prestigieux lycée Henri IV étaient assis au premier rang avec leur professeur d'histoire (qui venait pour la 3e fois!). La petite fille du préfet Hénion (fondateur des fameuses "Brigades du Tigre", qui fut notamment chargé de la sécurité de Dreyfus au cours du procès de Rennes) nous faisait également l'honneur de sa présence ainsi que -entre autres- un représentant du ministère de la Culture, des spécialistes de l'Affaire mais aussi des profanes... une variété de spectateurs en somme!

Les commentaires très positifs sur cette journée furent émouvants pour notre petite équipe artistique. Une ambiance très conviviale donc, sur fond d'interventions d'une extrême qualité destinées à rappeler l'importance de ce sujet dans un monde fragile et en perte de repères.

Le tout filmé, en vue d'une future retransmission de la pièce sur la chaîne de télévision de notre partenaire "LCP- Assemblée Nationale".

samedi 15 septembre 2007

Revue de presse : "Femme actuelle"



Par Sarah Gandillot



Seul en scène

Le pari de Pierrette Dupoyet, auteur de « Dreyfus, l’affaire » : faire soliloquer Dreyfus, douze ans après le complot qui le broya. Seul en scène, Dreyfus - interprété par David Arveiller, qui réalise là une vraie performance -, revit son histoire. De son arrestation à la « parade de dégradation » dans la grande cour de l’Ecole militaire, de l’île du Diable au célèbre procès de Rennes, du « J’accuse », de Zola, à sa réhabilitation.

Ecoeurement, sentiment d’oppression, perte de répères, incompréhension, Dreyfus passe par tous les états. Et David Arveiller nous les transmet avec force et pudeur.

La mise en scène sombre et épurée de Stéphane Russel donne toute sa force au texte de Pierrette Dupoyet. On est pris dans le calvaire de cet homme meurtri, abattu, mais qui ne renonce jamais. Un second rôle féminin, interprété par Perrine Dauger, superbe de colère et d’engagement, vient illuminer la pièce. Et lui donner plus de force. Un moment fort. Un devoir de mémoire. Pour ne pas oublier qu'aujourd'hui encore, l'injustice n'est jamais très loin.

lundi 10 septembre 2007

Interview de David Arveiller, producteur et acteur de la pièce

(cliquez sur le titre pour voir la vidéo!) L'interview a été réalisée le 2 septembre 2007 vers 17h, trois jours avant la Première, le jour du "montage" du spectacle, dans la loge du comédien au théâtre du Guichet Montparnasse.

Revue de presse - "Matin Plus" ("Direct Matin" depuis 2008)


mercredi 5 septembre 2007

Salle comble pour la Première!

On faisait la queue devant le "Guichet" pour la Première ce 5 septembre 2007 !


Salle comble, public conquis... une belle récompense pour le travail de toute l'équipe.






Pierrette Dupoyet, auteur de la pièce et elle-même comédienne, était dans la salle. Elle a tenu à exprimer sa satisfaction quant à la mise en scène et à l'interprétation de son oeuvre et a apprécié l'introduction du personnage de Lucie Dreyfus alias Perrine Dauger, qui complète harmonieusement la performance du protagoniste.


Dans le Public: Monique Canto-Sperber, directrice de l'Ecole Normale Supérieure, Ivan Levaï, journaliste, Yael Perl Ruiz, arrière petite-fille du capitaine Dreyfus, Martine Le Blond- Zola, petite fille d'Emile Zola, Francine Lutenberg, conseillère culturelle de l'Ambassade d'Israël, Pierrette Dupoyet, l'auteur de la pièce, Antonia Malinova, comédienne et metteur en scène... et beaucoup d'autres spectateurs, Français ou non, intéressés par le sujet (voir photo ci-dessous: Ivan Levaï, Martine Zola, Yaël Perl-Ruiz -respectivement arrières-petites filles du capitaine Dreyfus et d'Emile Zola- et les comédiens).

lundi 3 septembre 2007

De la toile à la scène

A l'heure où la communication se résume à quelques mouvements de souris, la presse traditionnelle patauge dans la multitude des oeuvres. Alors qu'un service de presse théâtre d'un grand quotidien se résume à peine à deux temps pleins et à quelques pigistes, la meilleure volonté ne pourrait suffire à informer le public des 300 levers du rideau qui animent quotidiennement les soirées parisiennes. Après les grands théâtres et les comédiens de renom, quelle place reste-t-il aux créations, aux jeunes artistes, aux projets atypiques et audacieux ? Au travers du blogue, l'oeuvre se dévoile à nouveau aux yeux de tous, raconte son histoire et tente sa chance. Le public, enfin averti, seul, unique et légitime critique, participe au processus dès sa création. Il reste juge et maître du succès de l'oeuvre. Ainsi, entre toile et scène, l'art voit ressuscité son rêve exhibitionniste d'exister .

dimanche 2 septembre 2007

J-1 Interview de Perrine Dauger


Interview de la comédienne Perrine Dauger
Vidéo envoyée par helenelamblin

Dernières mises au point

La Première de "Dreyfus, l'Affaire..." aura lieu le 5 septembre à 19h. Derrière les volets fraîchements repeints du Guichet-Montparnasse qui savoure encore ses derniers jours de vacances, une dizaine de personnes s'active à mettre au point les derniers détails. Sous l'oeil attentif du metteur en scène Stéphane Russel, Antonio de Carvalho dirige les jeux de lumière de sa voix de bariton. Pas de petite salle et encore moins de petit spectacle pour cet habitué de Bobino. Les comédiens jouent et rejouent chaque passage jusqu'à la parfaite synchronisation avec la régie. Thomas Dewynter, comédien et concepteur de l'affiche du spectacle fige ce moment unique de son regard argentique.